Quelle a été l’influence de la crise sanitaire sur l’apiculture en France?

Cadre ruche d'abeilles

La production de miel a doublé par rapport à 2019.

Une conséquence bénéfique du confinement

Le ralentissement de l’activité humaine induit par l’épidémie du Covid 19 a été propice à l’activité des abeilles en 2020. En effet, les apiculteurs ont eu la bonne surprise de constater un bilan extrêmement positif durant le printemps 2020. Celui-ci vient ainsi contraster avec celui de 2019 qui avait pâti d’un printemps et d’un été secs.

L’activité importante des abeilles a été favorisée par de bonnes conditions météorologiques principalement au printemps 2020. Une autre raison explique cet évènement favorable à l’apiculture, quoiqu’un peu plus mineure : il s’agit bel et bien du confinement imposé durant le printemps 2020 pour contrer la propagation de l’épidémie du Covid 19. A cette occasion, la nature a quelque peu repris ses droits. Elle a bénéficié de répercussions bénéfiques découlant de l’inactivité humaine le temps du confinement.  La baisse de la pollution a permis à la nature de se déployer, surtout aux plantes mellifères de pousser. Qui dit baisse de l’activité humaine, dit baisse de l’entretien des zones vertes dans l’espace public. Ainsi, les fleurs ont eu le loisir de foisonner de toutes parts en toute liberté. Cela a permis ainsi aux abeilles d’aller butiner davantage.

Un constat à nuancer selon les régions françaises

Le reste de l’année n’a pas connu un bilan aussi favorable en raison de conditions météorologiques moins propices au butinage.

En effet, les résultats de la récolte varient selon les régions. Certains apiculteurs ont pu voir leur production habituelle « multipliée par trois », comme a pu l’affirmer Jean-Luc Debaisieux, vice-président du syndicat apicole lillois. La météo a été, en effet, favorable à l’apiculture par exemple dans le nord de la France. En revanche, dans d’autres régions comme dans le Sud, les conditions climatiques ont été moins favorables. Des sécheresses et des gels tardifs ont impacté négativement la récolte. Sont concernés notamment le thym, le garrigue, le romarin et la bruyère blanche…

Selon Christian Pons, le président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française, « on peut raisonnablement estimer que la récolte de miel 2020 en France s’élève entre 18 et 20000 tonnes, soit près du double de celle de 2019 ».

Une meilleure survie des abeilles en 2020

Un autre évènement favorable a pu être noté pour l’année 2020 : la baisse de mortalité des abeilles en hiver 2019-2020. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour le secteur de l’apiculture pour l’année 2020 mais aussi pour la planète. D’habitude, la courbe de la mortalité des abeilles augmente avec la chute des températures à l’arrivée de l’hiver. Ce dernier ayant été plus doux en 2019-2020, les abeilles ont pu se développer dans de bonnes conditions, de sorte à devenir plus productives dans leur activité au printemps 2020. Il s’agit d’un constat très positif sur le plan écologique puisque les abeilles jouent un rôle primordial dans le maintien de la biodiversité.

Espérons que 2021 soit une année avec des récoltes équilibrées dans l’ensemble des régions pour les apiculteurs et pour les amateurs de miels français de qualité!